THE SOUTHERN EXPERIENCE BAND: Southern Experience (2014)

Musicians:

Scott Sanders - guitar, keybords & vocals
JT Finch - lead guitar & vocals
Ron Humphries - bass, guitar & vocals
Nikao Wallace - drums, percussion & vocals

Titles:

1 - Southern Experience - 4:01
2 - Good To See You - 3:26
3 - My Redneck Of The Woods - 3:12
4 - Then I Met You - 4:20
5 - Boys From The Backwoods - 3:41
6 - What She Don't Know - 2:42
7 - Keep On Movin' - 3:09
8 - Pennies In A Mason Jar - 2:56
9 - Black Train - 4:34
10 - Southern Discomfort - 3:40
11 - Different Direction - 3:25
12 - Describing You - 3:52
13 - Where We Come From - 3:42

Ce groupe nous arrive de Caroline du Nord et le bassiste est un cousin du légendaire Earl Scruggs. De plus, ce combo a joué pour le Motorcycle club des Boozefighters, un club historique réputé pour son endurance à la baston et à la boisson ainsi que pour le choix des groupes se produisant à leur party annuelle. Déjà, ça commence bien. Et à l’écoute du disque, c’est encore mieux. Cette galette fraîche et spontanée mérite une chronique titre à titre. « Southern experience », mélange de Lynyrd Skynyrd et de Charlie Daniels, est une ode à la musique du Sud et au southern way of life (« hard workers and honest men Live and die in Dixie style »). Nos petits gars citent le Marshall Tucker Band et on appréciera le banjo en ligne de fond et un solo bien sudiste. « Good to see you », un southern boogie blues, nous offre une intro au banjo et un solo de Gibson Les Paul « hot » à souhait. « My redneck of the woods » penche, en moins hard, vers une inspiration new Molly Hatchet (« Down from the mountain » ou « Mississippi moondog ») et une pointe d’Hank Williams Junior rehausse le refrain, toujours avec un banjo en fond sonore. Le refrain de « Then I met you », une ballade d’inspiration country soul avec guitare acoustique et violon en intro, nous emmène en territoire Allman (« Sunshine ») avec un son de gratte à la Warren Haynes. « Boys fron the backwoods », dans un style new Lynyrd Skynyrd, est un hommage aux petits gars du Sud. Sur « What she don’t know », un titre syncopé très hard (genre Blackfoot/Southern Rock Allstars), le gratteux J T Fitch s’en donne à cœur joie et peut faire pâlir les hardos du coin. « Keep on movin’ », au style légèrement Point Blank, tape aussi très fort avec une guitare wah wah à la Zakk Wylde et toujours une ligne de fond de banjo. « Pennies in a Mason jar » nous plonge dans la country pur jus avec dobro, violon et banjo (encore !) et « Black train », au tempo lent country/jazz, nous propose un solo que n’aurait pas renié Rusty Burns. Nos musiciens se permettent un jeu de mots avec « Southern discomfort », une très belle ballade sudiste qui nous raconte la vie d’un redneck (père buveur, mère chanteuse de country, la route avec un groupe et la philosophie « rien à perdre »). La guitare me rappelle Dickey Betts. « Different direction » tape bien aussi dans le style Lynyrd Skynyrd (« Workin’ »). Et puis le groupe frappe très fort avec une superbe ballade country à la Dan Seals, « Describing you », avec un violon et un solo super mélodique sorti avec les tripes. A mon avis, c’est le meilleur titre de l’album avec « Southern experience ». On termine avec « Where we come from », une ballade southern country (avec dobro, mandoline et pedal steel) qui vante le retour au pays et rappelle un peu « This ain’t my America » de Lynyrd Skynyrd.

Voilà donc une bien belle galette qui fleure bon notre sud chéri. Les musiciens sont fiers de leur héritage culturel et musical. Le chanteur possède un timbre de voix à la Bubba Keith et le gratteux touche sa bille sur une Les Paul en bon fils du Sud marqué par Warren Haynes. Quant à la section rythmique basse/batterie, rien à redire. Bien sûr, les influences sont évidentes : Charlie Daniels, Allman Brothers, Marshall Tucker, un zeste de Lynyrd Skynyrd.

Mais attention ! Ce groupe a un style bien personnel et a produit un album très fort et très intense. Un disque qui m’a refilé un coup de jeune. L’alchimie qui s’opère entre les musiciens est digne de la grande époque des seventies. J’espère seulement que ce band durera plus longtemps que tous les nouveaux southern groups prometteurs mais éphémères.

En attendant, la conclusion est évidente : tentez la SOUTHERN EXPERIENCE ! Vous n’en ressortirez pas indemne ! Enjoy !

Olivier Aubry